D’où vient notre énergie?
Comme plusieurs le savent, la production d’énergie dans le corps humain provient des aliments consommés et plus précisément des macronutriments (7). Les macronutriments, incluant les glucides (sucres), les protéines et les lipides (gras) sont digérés tout au long du tube digestif pour produire des nutriments. Ceux-ci seront ensuite transportés à travers le sang à toutes les cellules lieu où se fera la production de LA molécule de l’énergie, nommée ATP (adénosine triphosphate) (7). Ce sont les petites « usines » nommées mitochondries, présentes dans chacune des cellules du corps, qui sont responsables de produire l’ATP via un processus complexe regroupant de nombreuses réactions chimiques (7).
Une des recommandations pour stabiliser l’énergie au cours de la journée est de bien disperser ses macronutriments et de bien choisir son carburant. On doit donc miser sur les glucides complexes (lents) riches en fibres ainsi que sur les protéines. En effet, ces deux macronutriments « ralentissent » la digestion et aident à conserver une glycémie (taux de sucre) stable dans le temps (6). Cela permet de réguler l’énergie et d’éviter le fameux « coup de barre » vécu après certains repas.
Microbiote : Son implication dans la digestion et dans la production d’énergie
On sait déjà que le microbiote a plusieurs rôles à jouer dans la digestion. En effet, il est impliqué dans la digestion (des fibres et glucides) et dans l’absorption de nutriments (magnésium, fer, calcium, phosphore) ainsi que dans la synthèse de nutriments comme la vitamine K et certains acides aminés essentiels (1) (3) (5). Plus précisément, les bactéries intestinales sont impliquées dans la production de certaines vitamines du complexe B (regroupement de différentes vitamines B dont la B9 et B12), nécessaires à la production d’énergie (3). De surcroît, le microbiote a un rôle essentiel dans la synthèse de plusieurs neurotransmetteurs (molécules chimiques qui assurent la transmission des messages d’un neurone à l’autre) tels que la dopamine (hormone du bonheur) et la sérotonine (hormone du bien-être), impliquées dans l’énergie globale (1) (2) (4).
D’un autre côté, un microbiote perturbé (souvent nommé dysbiose) peut altérer la régulation de l’énergie et de la digestion en plus de favoriser des mécanismes pro-inflammatoires (2) (5) (8). Par exemple, chez des sujets ayant un syndrome de l’intestin irritable (souvent nommé côlon irritable), une dysbiose est présente et semble être impliquée dans les symptômes gastro-intestinaux présents (ex. gaz, ballonnements, diarrhées, constipation) (2) (3) (5). Aussi, ces symptômes peuvent causer du stress et affecter le sommeil ce qui engendre un véritable cercle vicieux! Vous souhaitez mettre fin à ce cycle infernal de symptômes, prenez rendez-vous avec une diététiste-nutritionniste de l’équipe.
Pour aller plus loin au sujet des recommandations nutritionnelles visant à optimiser la santé du microbiote, voir le blogue Alimentation et microbiote intestinal : ce que vous devez savoir !
Ainsi, les choix alimentaires affectent la digestion et l’énergie quotidiennes! En faisant de petits changements au sein de votre équilibre alimentaire, vous verrez les bienfaits digestifs et vos bactéries intestinales vous en remercieront! Ce guide pourrait également vous accompagner dans le changement de certaines habitudes de vie !
Références
(1) Devi et Narayanan (2019) A Review on Neuronutrition. Asian Journal of Dairy and Food Research (38):128-133. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36232548/ https://arccarticles.s3.amazonaws.com/webArticle/Final-attachment-published-DR-1454.pdf
(2) Distrutti et al. (2016) Gut microbiota role in irritable bowel syndrome: New therapeutic strategies. World J Gastroenterol Feb 21;22( 7 ):2219-41. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26900286/
(3) Gomaa (2020) Human gut microbiota/microbiome in health and diseases: a review. Antonie Van Leeuwenhoek. Dec;113(12):2019-2040. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33136284/
(4) Goralczyk-Binkowska et al. (2022) The Microbiota-Gut-Brain Axis in Psychiatric Disorders. Int J Mol Sci Sep 24;23(19):11245. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36232548/
(5) Lloyd-Price et al. (2016) The healthy human microbiome. Genome Med Apr 27;8( 1 ):51. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27122046/
(6) Santé Canada. (2010). Définition et valeur énergétique des fibres alimentaires [En ligne] http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/consult/fibre-fibres/consul-fibre-fibres-fra.php#a41
(7) Tortora et Derrickson (2007) Principes d’anatomie et de physiologie. 2e édition.
(8) Valdes et al. (2018) Role of the gut microbiota in nutrition and health. BMJ Jun 13;361:k2179. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29899036/