La fermentation est un processus naturel dans lequel les micro-organismes décomposent les glucides (sucres) en acides, en gaz ou en alcool. Bien que la fermentation soit souvent associée à des aliments fermentés comme le yogourt, le kimchi ou la choucroute, elle peut également se produire dans le système digestif, influençant ainsi les symptômes gastro-intestinaux.
Comprendre la fermentation
Lorsque les glucides ne sont pas entièrement digérés dans l’intestin grêle, ils passent dans le côlon et deviennent une source de nourriture pour les bactéries du microbiote intestinal. Ces bactéries métabolisent les glucides via un processus de fermentation, produisant des gaz ainsi que d’autres composés tels que les acides gras à chaîne courte (AGCC).
Impact sur les symptômes digestifs
Chez certaines personnes, cette fermentation peut entraîner des symptômes digestifs désagréables tels que; des ballonnements, des gaz, des crampes abdominales, des diarrhées ou de la constipation. Les individus souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII) (ou souvent appelé côlon irritable) sont particulièrement sensibles à ces effets, car leur système digestif peut réagir de manière excessive à la fermentation des glucides. Ce concept de fermentation fait référence à l’approche FODMAP. Pour avoir plus de détails sur cette alimentation, voir le blogue sur Syndrome de l’intestin irritable : Au-delà des FODMAP quelles sont les différentes pistes d’intervention!
Aliments fermentés
Tous les effets de la fermentation ne sont pas négatifs. En effet, elle permet d’optimiser leur teneur en nutriments comme des peptides bioactifs et des vitamines en plus d’améliorer la digestibilité de certains aliments. En outre, certains aliments fermentés contiennent des bactéries « vivantes » qui semblent aider à favoriser une meilleure santé digestive, mais d’autres études sont nécessaires pour confirmer le tout. Le yogourt, le kéfir, le miso et le tempeh sont quelques exemples d’aliments fermentés.
Gestion des symptômes
Si vous rencontrez des symptômes digestifs liés à la fermentation, il existe plusieurs stratégies à adopter pour les gérer. La réduction de la consommation d’aliments gazogènes, tels que les légumes crucifères (brocoli, chou-fleur, chou, navet), les légumineuses, l’ail et l’oignon, peut aider à atténuer les symptômes chez certaines personnes. L’alimentation faible en FODMAP peut également aider à gérer des symptômes gastro-intestinaux. Par contre, il est inutile de limiter la consommation de ces aliments si vous n’observez pas de symptômes associés. Une limitation prolongée des aliments fermentescibles (comme les FODMAP) semble avoir des effets négatifs sur la diversité du microbiote intestinal. Il est essentiel d’être accompagné dans la démarche pour assurer une approche personnalisée pour gérer les symptômes et combler les besoins nutritionnels.
Ce blogue est un résumé du sujet. Pour approfondir et consulter les références scientifiques, voir ce blogue complet ainsi que le document sur L’ABC des aliments fermentés, disponible sur la boutique en ligne.